La Pologne, via Munich, la Wachau et Bratislava à l'aller et Berlin au retour.

Du 17 Mai au 14 Juin 2014

6347 km

Notre route nous a menés ce printemps à la découverte d'un pays chargé d'histoire et d'un peuple souvent malmené au cours des siècles qui a su relever la tête avec courage : notre but était de parcourir le sud de la Pologne avec ses belles villes, ses églises en bois et les Carpates, que malheureusement le mauvais temps ne nous a pas permis d'apercevoir ! Dépaysement garanti, ne serait-ce qu'à cause de la langue, décidément imprononçable... Mais c'est l'Europe, et on sent bien que malgré encore un peu de retard économique, surtout dans les campagnes, cette nation tiendra sa place parmi les grandes.

 

 

De fleuve en fleuve...

Rhin, Danube, Oder, Vistule et San sont d'ouest en est les grands fleuves que nous avons croisés ou longés et qui ont de tout temps servi de vecteurs de communication entre les pays européens.

Le Rhin

Notre première étape fut pour les chutes du Rhin (Rheinfall) près de Shaffausen en Suisse. Sans commune mesure sans doute avec celles du Niagara ou d'Iguaçu, mais les plus grandes d'Europe ! Et aménagées pour la visite de façon à faire profiter le mieux possible de leur côté spectaculaire : vacarme, bouillonnements, écume...

Le Danube.

A Ybbs am der Donau, en Autriche, nous l'avons rejoint et nous avons passé la nuit sur ses berges devant le spectacle incessant des bateaux de croisière et des péniches... Puis nous l'avons longé de l'abbaye de Melk à Krems dans la partie de son cours appelée la Wachau, classée au Patrimoine de l'humanité de l'Unesco.

 

Vu de la terrasse de l'abbaye de Melk, juste avant qu'il ne s'encaisse dans la Wachau.

 

Le village de Melk est dominé par une abbaye qui est le chef d'oeuvre de l'art baroque en Autriche, reconstruite en 1702 après la guerre contre les Turcs.

 

Les bénédictins y prient depuis 900 ans, et les bâtiments abritent aussi  aujourd'hui un lycée.

 

 

La croix de Melk
La croix de Melk

On visite les appartements impériaux, transformés en musée, où est présentée la croix de Melk, sertie de nombreuses pierres précieuses; elle a été faite à partir d'un fragment de la vraie croix rapporté au XIème siècle, et son histoire a été mouvementée : plusieurs fois volée, puis disputée entre des abbés, elle est définitivement installée à Melk !

 

La salle de marbre est une grande salle d'apparat, dont les marbres sont en réalité des stucs !

 

La Stiftskirche, sur le plan de l'église du Gesù à Rome, regorge d'or, d'argent, de stucs et de fresques. Elle est conçue un peu comme un théâtre avec des loges fermées par des moucharabiehs. Sur les autels latéraux, des squelettes mis en scène et costumés produisent un drôle d'effet !

Sur la route de Krems qui longe le Danube, un peu avant DÜrnstein, nous avons fait une halte à St Michael dont l'église fortifée du XIIème-XIIIème siècle est entourée d'un cimetière au charme fou dominant le Danube ! 

 

 

La ville de KREMS fut au XIIème siècle plus importante que Vienne à cause du commerce sur le Danube. C'est là que les Babenberg frappèrent le Kremser Pfennig, première monnaie d'Autriche.

 

De son passé prestigieux, il reste de nombreuses vestiges, notamment les façades des maisons de cette petite ville qui demeure une capitale viticole.

 

 

C'est à BRATISLAVA en Slovaquie que nous retrouverons le Danube, malheureusement bordé sur sa rive droite par d'horribles ensembles d'immeubles de la période soviétique ! C'est du château qu'on le voit le mieux.

 

Le centre ancien a été assez bien rénové, mais c'est, hélas! peu de choses par rapport à l'impression de délabrement que nous a laissée cette ville dans son ensemble... Il est vrai que la Slovaquie a manifestement un niveau de vie nettement plus faible que ses voisins.

 

 

 

 

Le château de Bratislava, brûlé en 1811, reconstruit il y a une quarantaine d'années, domine le fleuve de sa blancheur.

 

C'est là que Frédéric Barberousse rassembla en 1189 les chevaliers de la troisième croisade.

 

Au pied de la colline du château la cathédrale Saint Martin, du XIVème siècle, a vu le couronnement de dix rois et neuf reines entre 1563 et 1830. Nous avons remarqué les stalles dont les accoudoirs sculptés représentent des animaux, un baptistère en bronze du XVème et une statue de St Martin en plomb.

Quelques belles façades de maisons bien restaurées sur la place de l'hôtel de ville et alentour rappellent les époques plus fastes, mais il reste encore à faire !

 

Une ambiance assez sympathique au demeurant dans ce centre ancien, avec des clins d'oeil un peu partout !

 

Une rue très animée descend du pont et de la porte Michel, où il fait bon s'asseoir à une terrasse...

Dernier clin d'oeil de Bratislava !
Dernier clin d'oeil de Bratislava !

L'Oder.

 

 

Longtemps considéré par les Prussiens et Allemands comme une de leurs frontières naturelles, ce fleuve a souvent valu aux régions qui l'entourent d'être coupées de la Pologne pour être rattachées à une autre nation.

 

C'est le cas de la ville de WROCLAW (alias Breslau), la ville aux cent ponts, capitale de la Basse Silésie, constituée de plusieurs îles sur l'Oder et ses affluents, ce qui lui confère un charme certain auquel nous avons été sensibles !

Le San

Vu du château de Sanok
Vu du château de Sanok

 

 

 

Gros affluent de la Vistule, le San prend sa source dans les Bieszczady, passe à Sanok, serpente vers le Nord du côté de Przemysl avant d'aller se jeter dans la Vistule au dessus de Sandomierz. Nous l'avons souvent longé ou croisé...

 

 

 

 

Et enfin la Vistule (Wisla)...

 

 

 

Du Sud de Cracovie à Gdansk, la Vistule traverse toute la Pologne du Sud au Nord, et arrose de nombreuses villes que nous avons visitées, offrant des opportunités de croisières, agrémentant les paysages, permettant la traversée sur un bac et attirant les moustiques...

 

Nous l'avons découvert à Cracovie au pied la la colline du Wavel, avons dormi sur ses berges à Sandomierz, flâné sur sa digue à Kasimierz Dolny et longé ou traversé ses eaux à Varsovie...

LA POLOGNE

 

 

 

C'était bien sûr le but principal de notre voyage : découvrir ce pays, son territoire, ses habitants et son histoire.

 

 

Un symbole cher au coeur des Polonais : les cigognes, dont on peut observer de nombreux nids, surtout dans l'Est...

 

 

Et le plat typique de Pologne : les pierogi, dont on trouve toute sorte dans la plupart des restaurants, à peine concurrencés par la betterave, consommée en soupe (le barszcz), en salade ou en accompagnement chaud...

Une star incontestée en Pologne : Jean-Paul II

 

 

 

Ce n'est pas un scoop, mais nous avons pu le vérifier très souvent : les Polonais sont des catholiques fervents ! Recueillement à toute heure dans les églises, messes si fréquentées que des micros permettent de suivre l'office dehors, nombreux séminaristes en soutane, croix enrubannées et fleuries (de fleurs en plastique !)  et petits oratoires le long des routes et dans les villages, et partout Jean-Paul II : peint, photographié, sculpté dans différents matériaux, en buste, en pied...

Seuls, Copernic, Chopin et Marie Curie lui font un peu de concurrence !

Notre route a été jalonnée de croix et oratoires, et même nous avons vu, conservé au Skansen de Sanok, un chemin de croix en pierre grandeur nature, ou presque. Original !

Une histoire douloureuse...

 

 

On ne peut pas comprendre et apprécier la qualité de ce pays si on ne pense pas à son histoire...

 

Depuis la chute en 1772 du dernier roi de Pologne, Stanislas II Auguste Poniatowski, mis sur le trône par Catherine II dont il était l'amant, il a été sans cesse écartelé entre ses puissants voisins, l'Empire austro-hongrois, la Russie des tsars et les Prussiens, qui se le sont partagé au gré de leurs alliances fluctuantes...

Il a retrouvé son unité pendant 20 ans entre les deux guerres du XXème siècle; après quoi, il a subi 5 ans d'occupation nazie avant de tomber sous la coupe de Staline et des communistes jusqu'en 1990 !

 

Nous avons fait le choix de ne pas aller à Auschwitz, mais nous avons découvert la violence qui s'est exercée sur la population polonaise en visitant la Rotonde de Zamosc et le Musée de l'Insurrection de Varsovie, qui en donnent des témoignages impressionnants.

 

La Rotonde de Zamosc, vaste bâtiment circulaire de briques rouges construit par les occupants russes au XIXème, devint sous l'occupation nazie le siège de la police et de la Gestapo. On estime qu'entre 1940 et 1944, entre 6000 et 8000 personnes y périrent après humiliations et tortures évidemment ! Ecclésiastiques, enseignants, médecins et intellectuels polonais y furent particulièrement martyrisés, en plus de Juifs et de soldats russes... On visite les cellules qui se situent tout autour de la Rotonde et un cimetière où les tombes sont réparties en différents secteurs, beaucoup anonymes. Quel contraste avec le charme et le raffinement de la petite ville de Zamosc !

 

 

 

 

Autre lieu de mémoire, le Musée de l'Insurrection de Varsovie, installé en 2004 dans l'ancienne centrale électrique des tramways, rend hommage aux 150 000 civils qui entre le 1er Août et le 2 Octobre 1944 (63 jours) ont péri dans des combats acharnés contre les nazis, pendant que Staline de l'autre côté de la Vistule attendait qu'ils aient fini le travail... Comme ils avaient déjà éliminé les Juifs en les enfermant dans le ghetto, on estime qu'à la fin de la guerre, les deux tiers de la pouplation de Varsovie avaient disparu ! Et la ville n'était plus qu'un tas de ruines, au point qu'il fut un temps question d'abandonner le site...

 

Cela fait d'autant plus admirer la reconstruction à l'identique qui a été menée à bien !

 

Plongés dans une semi-obscurité et assourdis par des bruitages, nous avons visité avec beaucoup d'émotion et d'intérêt ce musée qui présente des documents insoutenables. Et le sourire des vainqueurs à Yalta en 1945 est particulièrement choquant dans ce contexte...

 

A l'extérieur, un long mur cite le nom de tous les morts de l'insurrection.

 

 

 

Du bon usage du bois...

 

 La Pologne a une tradition très importante de construction en bois, ce qui se comprend quand on voit les hectares de forêts sur leur territoire, notamment dans le sud et le sud-est où de nombreuses maisons sont encore édifiées dans ce matériau.

 

Ce que nous avons vu de plus typique en Pologne, ce sont sans doute les églises et chapelles en bois. 

 

Ces églises sont soit luthériennes, soit orthodoxes, soit uniates, et ont parfois servi successivement à plusieurs cultes.

 

Les premières églises que nous ayons visitées se situent en Silésie près de la ville de Wroclaw : les églises de la paix de Swidnica et de Jawor. Elles ont un historique surprenant : après la guerre de 30 ans, par le traité de Westphalie, la Silésie protestante est tombée sous la domination des Habsbourg catholiques, qui ont accepté que trois églises luthériennes puissent être construites, mais avec interdiction d'utiliser la pierre et la brique. Cette contrainte a été détournée par l'emploi du bois !

Swidnica et Jawor.

Construite en 1657 à l'extérieur de la ville, d'une capacité de 7500 fidèles, l'église de la paix de SWIDNICA offre une décoration intérieure extrêmement riche de style baroque. Tout est peint, plafonds, murs et galeries, rehaussé de dorures et de stucs (autel, chaire,fonts baptismaux).

 

 

 

 

 

 

 

Sa voisine, JAWOR, n'a rien à lui envier ! Construite en 18 mois, elle peut accueillir 6000 fidèles. Tout est en bois, sauf l'autel, et peint : galeries, loges, confessionnaux...

Dans les Tatras, Zakopane et Chocholow.

 

 

 

A défaut de pouvoir profiter des paysages des Tatras, paraît-il magnifiques, à cause du mauvais temps, nous avons découvert la beauté des constructions en bois dans cette région.

 

L'église de Zakopane, principale station de sports d'hiver de Pologne, entourée d'un cimetière extraordinaire aux tombes d'une grande originalité pour la plupart d'alpinistes ou d'artistes, est très charmante, et il est vrai que l'intérieur dégage une atmosphère très particulière.

 

 

 

 

Et, dans cette région, le bois est omniprésent comme en témoignent les maisons de ZAKOPANE et du village voisin de CHOCHOLOW, malheureusement bien mal mis en valeur, traversé par une route à densité de circulation assez forte et parcouru en tout sens de fils électriques !

Chapelles en bois des Bieszczady...

 

 

Dans l'extrême sud-est de la Pologne, aux confins de l'Ukraine, le massif montagneux des Bieszczady (que nous n'avons pas non plus pu voir à cause du mauvais temps !) est une région très sauvage et peu peuplée. Il faut dire que Staline s'est chargé d'éliminer les ethnies qui y vivaient de manière très traditionnelle !

 

Heureusement le Skansen de Sanok, musée ethnographique à ciel ouvert, a sauvegardé des exemples des constructions typiques des communautés lemkos et bojkos de la région, maisons et églises.

 

Et deux routes des icônes, celle de la vallée du San et de la vallée de l'Oslawa que nous avons parcourues au nord et au sud de Sanok, permettent de découvrir dans la campagne des chapelles originales et charmantes dont l'intérieur nous est malheureusement resté fermé la plupart du temps. Presque toujours situées sur une colline à l'écart du village, elles sont toutes différentes et nous ne nous sommes pas lassés de les chercher...

 

 

Au Skansen de SANOK, nous avons retrouvé tous les types architecturaux de la région : la plupart des bâtiments ont été démontés et remontés sur place afin de les conserver. L'ensemble est très intéressant et agréable à visiter, réparti dans un grand parc.

 

Toutes les maisons étaient en bois de la plus modeste à la plus prestigieuse, avec un toit de chaume ou de tavaillons.

 

Et là encore de très belles églises dont nous avons pu visiter l'intérieur...

Et la tradition perdure, comme en témoigne cette modeste maison de retraités que nous avons photographiée sur le bord de notre route, avec la propriétaire coiffée du fichu traditionnel qui était en train de faire ses vitres... et qui a eu l'air très étonnée que je veuille prendre sa maison en photo !

 

 

 

 

Les icônes

 

 

 

Dans l'Est de la Pologne, région de tradition orthodoxe, le bois a aussi servi de support aux icônes !

 

A Sanok, nous avons visité le musée des icônes qui présente plus de 1000 oeuvres du XVème au XIXème siècle. Nous avons été émerveillés par certaines, même si nous avons eu conscience de ne pas posséder toutes les clés pour les apprécier vraiment. Elles sont, hélas ! difficiles à photographier...

Le rynek !

 

 

 

Le rynek, ou place du marché, est vraiment le coeur de presque toutes les villes polonaises que nous avons visitées.

 

Placé au centre de la ville, concue souvent sur le plan orthogonal qui était le modèle de la cité idéale, il s'articule la plupart du temps autour de l'hôtel de ville et est bordé de maisons anciennes très jolies et bien restaurées, de différents styles selon les époques. 

 

Parfois, c'est l'unique centre d'intérêt de certaines villes !

Zamosc

 

Un des plus harmonieux, celui de Zamosc !

 

Petite ville charmante près de la frontière ukrainienne dans la région de Lublin, Zamosc dégage une atmosphère très plaisante.

 

Son histoire est liée à la volonté de Jan Zamoyski, un grand homme politique polonais du XVIème siècle, noble, riche et cultivé, qui a fait appel à un architecte italien pour construire sa ville idéale. Bordé d'arcades à la mode padovane, le rynek n'est pas construit autour de l'hôtel de ville, car, paraît-il, Jan Zamoyski avait peur que le beffroi ne fasse de l'ombre à son palais ! C'est un carré parfait de 100 mètres de côté, très envahi par les parasols des cafés et restaurants, mais avec des maisons d'une grande harmonie de taille et de couleur. Sous la place, des escaliers mènent à des caves où les marchands entreposaient leurs marchandises autrefois et qui servent aujourd'hui de salles de bar et de restaurants pour l'hiver.

 

 

Bien sûr, une cathédrale, achevée en 1598, complète la ville. Longue de 45m, large de 30m et haute de 20m, elle est assez sobre. Intéressante voûte en stuc renaissance.

 

Le palais des Zamoyski a été défiguré par l'occupation russe et ne présente donc aucun intérêt.

 

 

Klodzko

 

 

Très à l'Ouest, dans les Sudètes, la ville de Klodzko, dominée par sa forteresse très impressionnante, est elle aussi bâtie sur le même modèle, autour d'un rynek, infiniment moins beau que celui de Zamosc et bien moins bien restauré ! On accède à la vieille ville par le pont gothique St Jean, décoré comme le pont Charles à Prague de statues de saints.

Sanok

 

 

Porte d'entrée des Bieszczady, Sanok est une petite ville ancienne qui a eu son heure de prospérité. Ville royale depuis le mariage de Ladislas Jagellon en son château en 1417, elle a attiré de nombreuses familles nobles qui ont favorisé l'industrie de carrosses et de wagons jusqu'à la fin du XIXème. D'où l'existence d'un centre ancien petit mais bien rénové !

 

 

 

 

Sandomierz

 

 

 

A l'Ouest de Zamosc, sur le bord de la Vistule, la petite ville de Sandomierz est construite sur une colline qui domine le fleuve.

 

Son rynek présente la particularité d'être en assez forte pente, et est parcouru par des galeries souterraines creusées entre le XVème et le XVIIème siècle qui permettaient aux marchands de conserver leurs marchandises à l'abri des envalhisseurs.

 

Un hôtel de ville du XIVème siècle complété à la Renaissance occupe le centre de la place.

 

Et une cathédrale rococo complète la ville. Son originalité, très macabre, ce sont des fresques correspondant aux douze mois de l'année peignant le martyre sous toutes ses formes les plus cruelles...

 

Le château domine la Vistule; de style Renaissance à l'origine, il a été très endommagé.

Kasimierz Dolny

 

 

A l'Ouest de Lublin, en remontant sur Varsovie le long de la Vistule, nous avons fait une halte à Kasimierz Dolny qui jouit d'une réputation excellente pour son charme comme en témoignent les nombreux touristes venus la visiter, mais il faut dire que nous avons été bien déçus !

 

Le rynek, l'église paroissiale, le château, tout cela ne nous a pas arrêtés bien longtemps ! Quelque belles maisons tout de même, notamment celles des frères Przybylo du XVIIème siècle, et d'autres en bois, mais le rynek a gardé sa fonction de place du marché et est envahi de toute sorte de commerce !

 

Et le calme des rives de la Vistule...

A Bardejov aussi en Slovaquie...

 

 

De Zakopane pour rejoindre Sanok, nous sommes passés par la Slovaquie et nous en avons profité pour visiter rapidement Bardejov dont le patrimoine est classé par l'Unesco.

 

Là aussi, nous avons pu admirer une place décidément très typique de ces pays de l'Est, bordée sur trois côtés de maisons médiévales et baroques, avec un hôtel de ville de style Renaissance  et une cathédrale gothique très haute dont l'intérieur (que nous n'avons pas pu visiter vraiment à cause d'un mariage) offre un nombre incroyable de retables du XVème et XVIème siècle.

 

 

 

 

Bien sûr, toutes les grandes villes que nous avons visitées en Pologne (Wroclaw, Cracovie, Varsovie et Poznan) présentent cette même particularité d'être construites autour d'un rynek, souvent beaucoup plus grand et avec des maisons plus prestigieuses... Et elles offrent aussi beaucoup d'autres monuments à admirer !

WROCLAW

Vue d'ensemble sur la ville aux toits rouges depuis la flèche de la cathédrale St Jean Baptiste : l'île de Sable et Ostrow Tumski
Vue d'ensemble sur la ville aux toits rouges depuis la flèche de la cathédrale St Jean Baptiste : l'île de Sable et Ostrow Tumski

 

 

 

La ville de Wroclaw, très germanique puisque elle a été longtemps occupée par les Prussiens puis les Allemands sous le nom de Breslau, est bâtie sur l'Elbe dont les nombreux bras dessinent des îles urbanisées de puis longtemps au point qu'on a pu la rapprocher de Venise ! C'est la ville "aux 100 ponts".

 

Ville universitaire dynamique, Wroclaw nous a beaucoup plu et nous avons eu plaisir à la parcourir.

 

 

Sur le rynek, un imposant Ratusz (hôtel de ville) gothique de la fin du XIIIème siècle. Et tout autour des maisons pour la plupart baroques. Attenante au rynek, la place au sel, elle aussi baroque.

Clocher de style Renaissance (91 m d'altitude)
Clocher de style Renaissance (91 m d'altitude)

 

 

 

 

Non loin de là, l'église Ste Elisabeth, maintes fois détruite et reconstruite ! La première église romane a été détruite par les Mongols en 1241... 

 

L'intérieur présente des nombreuses épitaphes anciennes de styles divers.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Et un peu plus loin, l'ancienne ruelle du XIIIème siècle où étaient installés les bouchers a été transformée en galerie d'artisanat, mais on a rendu hommage aux animaux sacrifiés ici en les représentant en bronze !

Une curiosité amusante dans le centre ancien de Wroclaw : des nains réalisés par des artistes locaux ont été installés à différents endroits que les touristes peuvent s'amuser à débusquer !

 

Nous en avons trouvé quelques-uns...

 

 

 

Wroclaw abrite une université fondée par les Jésuites en 1670. Le bâtiment fut bâti de 1728 à 1742 en style baroque. Le long de l'Oder, c'est un ensemble monumental important et aussi un quartier animé par de nombreux étudiants. Nous avons d'ailleurs eu la possibilité de déjeuner au restaurant universitaire, ouvert à tous, et bien agréable !

 

A l'intérieur, nous avons visité deux magnifiques salles baroques : l'Oratorium Marianum où se donnent encore des concerts et l'aula Leopoldina (du nom du buste de Léopold Ier qui y trône), vaste salle où se tiennent des colloques.

 

 

Puis nous nous sommes baladés dans les îles, balade agréable qui permet de découvrir le coeur le plus ancien de Wroclaw et qui offre de beaux points de vue sur l'Oder...

 

L'île de Sable d'abord à laquelle on accède par un pont en face du marché couvert, Hala Targowa, puis Ostrow Tumski avec ses églises. Nous avons visité la cathédrale St Jean Baptiste, construite en briques à partir de 1244 et détruite à 70% pendant la guerre de 40, et du haut de sa flèche, nous avons pu avoir une vue panoramique sur la ville.

 

 

Le pont qui relie l'île de Sable à Ostrow Tumski
Le pont qui relie l'île de Sable à Ostrow Tumski

 

 

Après un passage à la Hala Turgowa et une bière dans un parc au bord de l'Oder, nous avons pris un premier contact avec l'histoire polonaise à travers un personnage qui est un héros incontesté dans ce pays : le général Kosciuszko. Pas une bourgade qui n'ait une rue ou une avenue à son nom ! Il faut dire qu'après avoir pris la tête d'une insurrection populaire, il a vaincu (temporairement !) l'envahisseur russe à la bataille de Raclawice le 4 Avril 1794...

 

Une peinture panoramique monumentale de 120m sur 15m permet de revivre le déroulement de la bataille. Nous avons trouvé très intéressante cette visite grâce à l'originalité du procédé et à l'habileté du commentaire.

 

 

Nous gardons un très bon souvenir de Wroclaw qui a été notre premier grand contact avec la Pologne et où nous avons eu l'impression qu'il faisait bon vivre sur les bords de l'Oder.

 

Notre route nous a ensuite menés à Cracovie...

Cracovie

 

 

Construite sur la Vistule, la ville a connu un âge d'or du XIIIème au XVIème siècle, grâce à la richesse qui lui a apportée la mine de sel voisine de Wieliczka. Elle n'a pas subi les bombardements qui ont détruit la plupart des autres villes polonaises et conserve donc de nombreux monuments du passé.

 

Nous y avons passé trois jours et l'avons découverte de manière assez approfondie. Nous avons bien sûr apprécié certains de ses aspects, et pourtant nous avons été un peu déçus par rapport à sa réputation, peut-être à cause des caprices de la météo !

 

Elle est dominée par la colline du Wavel avec son château royal et sa cathédrale, au pied duquel se trouve l'ancien quartier juif de Kasimierz, et la ville s'est édifiée autour du rynek sur un plan à damier. On peut encore voir quelques restes des remparts, mais la plus grande partie a été détruite par les Autrichiens au XIXème et remplacée par des jardins qui constituent une promenade plaisante autour de la vieille ville (les Planty).

 

 

 

 

 

 

La barbacane bâtie en 1499 pour se défendre des Ottomans et quelques restes des remparts érigés entre 1285 et le XVIème siècle donnent une idée du système défensif qui entourait Cracovie du temps de sa puissance.

 

 

 

 

 

De là on parvient au rynek en empruntant le rue Florianska, rue commerçante, où se trouve l'antre de Michalik, un célèbre café très en vogue au début du XXème.

 

 

Le rynek est très vaste (4 ha, 200m x 200m) et date de 1257. Il est bordé de 47 maisons, et en son centre se trouve la halle aux draps, reconstruite après un incendie au XVIème dans le style renaissance, puis remaniée au XIXème. Il est dominé par les flèches de l'église Notre Dame, en briques, qui abrite un trésor : le rétable de Veit Stoss.

 

Sous le rynek, un rynek souterrain abrite un musée qui exploite de façon extrêmement intéressante les découvertes archéologiques qui y ont été faites à l'aide des technologies récentes. Nous avons été passionnés par cette visite qui nous a appris beaucoup de choses sur l'histoire de Cracovie.

La façade de l'église Notre Dame avec ses tours dissymétriques (81m et69m) et son porche baroque du XVIIIème.

 

Nous avons assisté au hejnal, une coutume établie au XVIème siècle : à chaque heure, du sommet de la tour de droite, une trompette sonne une mélodie inachevée de 5 notes aux 4 points cardinaux, pour commémorer la mort du guetteur à l'époque des invasions tatares, la gorge transpercée par une flèche.

 

Les portes latérales sont ornées de têtes sculptées en bronze des apôtres (1929).

 

La nef a été entièrement peinte à la fin du XIXème pour lui rendre son style gothique après des embellissements baroques !

 

La merveille de cette église est le retable de Veit Stoss (1438-1533) sculpté en bois de tilleul peint et doré, réalisé entre 1477 et 1489. 13m de hauteur, 11m de large, 200 personnages, consacré à la vie de la Vierge. Il a échappé par miracle aux vicissitudes de l'histoire mouvementée de la Pologne...

 

 

 

 

 

 

C'est par la voie royale qu'on gagne la colline du Wawel, en parcourant la rue Grodzka rue piétonne bordée de maisons anciennes et d'églises. C'est l'itinéraire qu'empruntaient les rois...

 

Sur la colline, nous avons visité la cathédrale, très fréquentée parce qu'elle abrite le tombeau de St Stanislas, et le château royal avec les appartements royaux et les appartements d'état, d'une très grande richesse artistique et historique, mais où il est interdit de photographier ! Actuellement, le château expose aussi "La Dame à l'hermine" de Léonard de Vinci pendant des travaux de restauration du musée qui l'abrite habituellement.

 

Du XIème à 1655, le château fut la résidence des rois de Pologne. Après plusieurs incendies, c'est le roi Sigismond Ier qui lui donna son aspect Renaissance actuel, notamment avec sa cour intérieure formée par la superposition de trois galeries, conçue par des architectes italiens : au premier étage se trouvaitent les appartements privés du roi et au second les appartements d'apparat.

 

Quant à la cathédrale, élevée au XIVème par Ladislas le Bref et Casimir le Grand, elle est de taille modeste bien qu'elle ait servi aux sacres et aux funérailles royales pendant plusieurs siècles. On y accède par un porche baroque, accompagné d'un surprenant os énorme suspendu à de lourdes chaînes de fer. Outre le tombeau de St Stanislas, elle abrite de nombreux mausolées de personnages appartenant à des dynasties polonaises, mais nous n'avons pas pu voir les chapelles les plus belles suite à une erreur dans l'achat des billets...

 

 

 

 

Sous le château se trouve le quartier juif de Kasimierz dont l'importance historique ne fait pas de doute mais auquel nous n'avons pas trouvé grand intérêt !

 

Il doit son nom au roi Casimir III le Vieux qui fonda une ville indépendante en 1335. La communauté juive s'y installa, tout près du pouvoir qui la protégeait. Avant la seconde guerre mondiale, la population de Cracovie comptait un quart de Juifs, soit 70000 personnes, dont Roman Polanski et Helena Rubinstein !

 

C'est là que fut tourné le film de Spielberg "La liste de Schindler".

 

 

 

Nos pas nous ont conduits à travers d'autres rues et d'autres places de Cracovie à la recherche du Collegium Majus, le plus ancien et prestigieux bâtiment de l'université jagellone, une des plus anciennes d'Europe, fondée en 1364 par Casimir le Grand. 

 

Nous avons découvert au passage la place Szczepanski et ses bâtiments art nouveau, ainsi que l'église baroque Ste Anne, fondée en 1689 : la façade est composée de trois portails imbriqués les uns dans les autres pour donner une impression de perspective, et l'intérieur est entièrement décoré en stuc.

Les mines de sel de Wieliczka

 

 

Incontournable de la visite de Cracovie : la mine de sel de Wieliczka, située à une quinzaine de kms de la ville. Elle a assuré la richesse de Cracovie et de la Pologne pendant des siècles, au point que Cracovie a fait partie de la Ligue Hanséatique alors qu'elle n'est pas au bord de la mer ! 

 

Exploitée depuis le Xème siècle, profonde de 327 m, avec 300 kms de galeries, elle constitue une visite très instructive et fascinante, même si on n'en parcourt qu'une infime partie. Tout est taillé dans le sel, et on y reconstitue tout le travail de la mine, qui était, paraît-il, bon pour la santé puisque les mineurs vivaient plus longtemps que la moyenne à l'époque; de plus ils étaient très bien payés et avaient droit à une petite quantité de sel pour eux-mêmes, or le sel valait plus que l'or !

 

Aujourd'hui encore des mineurs y travaillent, uniquement pour l'entretenir en évacuant l'eau qui envahirait les galeries et ferait tout disparaître.

 

Une des choses les plus impressionnantes est l'utilisation du bois pour consolider les galeries. Des charpentes énormes ont été fabriquées sous terre à des hauteurs étonnantes, et souvent peintes pour les rendre moins inflammables.

 

Un des dangers de la mine est constitué par les poches de gaz : des mineurs étaient affectés au dépistage de ces gaz à l'aide de perches terminées par de l'étoupe enflammée.

 

 

 

Du sel pur, qui ressemble à un chou-fleur !

Du cristal de sel !

 

 

On croise, taillés dans le sel, toute sorte de personnages plus ou moins célèbres...

 

 

 

 

Plusieurs lieux un peu magiques, notamment des lacs d'eau salée dans lesquels se reflétent des statuettes de sel...

 

Et même une cafétéria souterraine !

 

 

 

 

Mais le plus spectaculaire est la chapelle de Ste Cunégonde, patronne des mineurs, salle de plus de 54m de longueur, éclairée par des lustres en cristal de sel, décorée de statues et de bas-reliefs ciselés dans le sel.

Varsovie

 

 

 

 

Nous avons beaucoup aimé la capitale de la Pologne !

 

D'abord comment ne pas avoir de sympathie pour une ville martyre détruite à 90% en 1945, qui a été reconstruite à l'identique selon des dessins et peintures de Canaletto sans que ce soit artificiel ?

 

Ensuite c'est une métropole ultramoderne, où les buildings futuristes cotoient les quartiers anciens ou les constructions soviétiques sans que cela choque.

 

Enfin, les bords de la Vistule et les nombreux parcs offrent des occasions de balades agréables en plein centre ville ou presque.

 

Nous y avons passé trois jours très intéressants et plaisants.

 

 

 

La place devant le château avec les maisons et bâtiments aux couleurs chaudes.
La place devant le château avec les maisons et bâtiments aux couleurs chaudes.
La barbacane
La barbacane

 

 

Les remparts de Varsovie, cités dans une chanson de Brel, subsistent encore en partie. Reconstruits en briques, ils sont interrompus par une barbacane, point de passage obligé entre la vieille et la nouvelle ville, et ne manquent pas de charme, même si en fait ils avaient été démantelés au XIXème siècle...

 

C'est là qu'on peut voir le monument du petit insurgé, hommage aux enfants qui pendant l'insurrection ont rendu de nombreux services aux insurgés au péril de leur vie. Beaucoup sont d'ailleurs morts pendant cet épisode tragique de l'histoire de la ville.

La syrenka, fontaine de la petite sirène, emblême de l'insurrection de Varsovie sur le rynek ancien
La syrenka, fontaine de la petite sirène, emblême de l'insurrection de Varsovie sur le rynek ancien

 

 

 

Ici, non pas un mais deux rynek, l'ancien et le nouveau ! Le rynek Starego Miasta a été reconstruit dans son état des XVIIème et XVIIIème et celui de Nowe Miasto date quand même du XVème siècle mais a été rattaché à Varsovie à la fin du XVIIIème : jusque là c'était une cité indépendante en dehors des remparts.

 

L'ambiance sur chacun des deux est assez différente, et les maisons et monuments le sont aussi.

 

 

 

N'oublions pas les églises qui ci comme ailleurs sont fort nombreuses...

 

Sur le rynek nouveau, l'église baroque du Saint Sacrement, commandée par la reine d'origine française Marie Sobieska pour commémorer la victoire de son mari sur les Turcs à Vienne en 1683, toute blanche !

 

 

 

 

 

Et non loin de là, l'église de la Visitation de la Vierge, du XVème siècle, avec son clocher de briques rouges que l'on voit de l'autre côté de la Vistule...

 

 

 

 

 

La cathédrale st Jean, le plus ancien édifice religieux de la ville, est construite en style gothique du XIVème, en briques. Elle allie le caractère gothique à des éléments de décoration très contemporains avec beaucoup de bonheur. On y trouve la sépulture du primat de Pologne Wyszynski, qui fut longtemps assigné à résidence à l'époque soviétique.

 

 

Et aussi, St Martin et Ste Anne...

 

 

Le château royal, construit au XIVème par les ducs de Mazovie, a été remanié à l'époque baroque. Il a été le siège des rois de Pologne et des députés de la Diète, la résidence du Président de la République, et sa reconstruction à l'époque communiste ne commença qu'en 1971 pour s'achever en 1988.

 

Nous n'avons pas visité l'intérieur, mais seulement sa cour. Par contre l'esplanade devant le château offre des points de vue magnifiques. Elle est dominée du haut de ses 22m par la statue en bronze du roi Sigismond III.

 

On peut y accéder depuis le bas par un vieil escalator de l'époque soviétique entièrement rénové.

 

 

 

La Voie Royale relie le château à la résidence de Wilanow. Elle est bordée de beaux bâtiments de différente sorte, emprunte la rue appelée Nowy Swiat, très commerçante et animée, datant du XVIIème siècle, et débouche sur le Rond-Point Charles de Gaulle où il a sa statue et où trône un gigantesque palmier !

 

 

 

 

Le quartier moderne s'organise petit à petit autour du palais de la culture et des sciences, "cadeau de la nation russe à la nation polonaise" construit entre 1952 et 1955, immeuble monumental de 42 étages, sans grande grâce mais dominé par une tour de 230,68m d'où on a une vue panoramique splendide sur Varsovie. Son horloge est la deuxième la plus haut placée du monde ! 80 000m3 de béton, 25000 plaques de marbre...

 

 

 

Tout autour, comme pour lui faire de la concurrence ont poussé des buildings ultra-modernes qui s'harmonisent très bien avec l'ensemble de la ville. On les découvre notamment bien du sommet de la tour du palais.

 

 

 

 

 

Mais Varsovie, ce sont aussi des espaces verts très agréables où les habitants se plaisent à prendre l'air ! Nous avons pu flâner sur les bords de la Vistule et dans le parc Lazienki...

 

 

 

Poznan

 

 

 

 

C'est à Poznan, capitale de la Grande Pologne, berceau de l'état polonais au Xème siècle, que s'est achevé notre périple polonais, à deux heures environ de Berlin.

 

Autour de son très beau rynek, on peut découvrir de nombreux monuments très intéressants. Nous avons beaucoup apprécié la visite de la maquette de la vieille ville, présentée en son et lumière, qui rappelle que guerres, incendies et invasions n'ont pas épargné Poznan. Et qui permet de profiter d'autant mieux de la cité telle qu'elle se présente actuellement. C'est une ville universitaire très animée.

 

C'est par l'île de la cathédrale (Ostrow Tumski) que nous avons commencé notre tour de la ville avec la cathédrale Sts Pierre et Paul du XVème siècle. Les deux clochers en brique sont coiffés de coupoles baroques. Le plus spectaculaire, outre son choeur très profond orné d'un retable, est la chapelle dorée située derrière l'autel construite au XIXème dans le style byzantin : une magnifique coupole représentant le Christ et des niches sculptées.

 

 

 

 

 

Le joyau du rynek est l'hôtel de ville, le ratusz, édifice renaissance du XVIème. La façade à trois étages d'arcades est dominée par trois clochetons et surmontée par un beffroi. A l'intérieur, nous avons visité le musée historique de Poznan qui évoque l'histoire de la ville du Xème xiècle à 1945, et dont la Grande Salle présente un plafond de 1555 supporté par deux énormes colonnes et très richement décoré.

 

 

 

 

 

Quant au rynek lui-même, c'est un de ceux qui nous ont le plus plu : quasiment carré, il est entouré de maisons des XVème et XVIème, aux façades baroques et néoclassiques dans des couleurs très harmonieuses bien que variées. Douze rues en partent, trois sur chaque côté, selon le plan orthogonal considéré comme idéal.

 

Plusieurs fontaines l'animent, notamment la Bamberka, qui représente une paysane bavaroise de Bamberg dont les compatriotes repeuplèrent Poznan ravagée par les guerres et les épidémies et s'intégrèrent rapidement à la population contre les Prussiens !

 

 

 

 

Le centre ville accueille aussi plusieurs belles églises : nous avons découvert d'abord celle des Franciscains, jaune et blanche, qui date du XVIIème, dont la décoration intérieure est très riche, notamment une chapelle rose et blanche qui contient un énorme autel de bois noir et doré consacré à la Vierge. Puis le complexe des Jésuites : l'église paroissiale de la fin du XVIIème siècle à la façade gris et rose, l'ancienne école des Jésuites devenue une école de danse et l'ancien collège occupé maintenant par l'administration municipale, où Napoléon séjourna en 1806 !

 

Sur une place toute proche, une sculpture représente les chevreaux fétiches de la ville !

 

 

 

Des châteaux en Pologne....

Le château de Lancut

 

 

 

Dans le sud-est de la Pologne, non loin de la frontière ukrainienne, nous avons découvert la ville de Lancut, capitale de la vodka ! Nous n'avons pas manqué d'aller acheter de l'herbe de bison à la distillerie Polmos mais nous avons surtout été séduits par son château baroque, propriété d'illustres et richissimes familles, les Lubomirski et les Potocki. Ce sont les Lubomirski qui entre le XVIème et le XVIIIème ont donné au château son apparence actuelle, et notamment la princesse Izabela Lubomirska, amie de Marie-Antoinette, qui passait pour la femme la plus riche de POlogne (elle possédait 16 villes et 356 villages !).

 

Une anecdote amusante : au moment de l'arrivée des Russes en 1945, le château fut sauvé du pillage par l'astuce d'un intendant qui le gardait, son propriétaire Alfred Potocki ayant fui à l'étranger avec une grande partie de ses objets les plus précieux. Il afficha sur les grilles du parc que c'était un musée appartenant au peuple polonais, ce qui dissuada les communistes de le ravager !

 

Il est entouré d'un très grand et très beau parc, où nous avons flâné avant de visiter l'intérieur d'une très grande richesse décorative. Il est obligatoire de chausser des patins pour la visite, mais les photos sont interdites; en catimini, nous en avons fait quelques-unes, de piètre qualité ! L'entrée, la salle à manger, la galerie des sculpteurs ornée de sculptures gréco-romaines rapportées de ses voyages par Izabela.

 

 

 

 

 

 

Wilanow Palac, à Varsovie

 

 

 

Ici c'est le roi Jan III Sobieski qui est à l'honneur avec sa femme d'origine française Maysienka. C'est lui qui a fait construire ce château à la fin du XVIIème siècle dans le style baroque. En 1799, Stanislas Kostka Potocki en devint propriétaire et ouvrit au public ses collections pour en faire profiter le peuple.

 

On visite une succession de pièces d'une grande richesse décorative, Et une galerie de portraits fait revivre beaucoup de personnalités importantes de Pologne...

 

Nous avons beuacoup apprécié cette visite, très intéressante sur le plan historique et artistique.

 

 

 

Statue équestre de Jan III Sobieski rappelant sa victoire sur les Turcs au siège de Vienne.
Statue équestre de Jan III Sobieski rappelant sa victoire sur les Turcs au siège de Vienne.

Bien que la météo ne nous ait pas favorisé en Pologne, nous empêchant notamment de profiter des beaux paysages des Carpates, nous gardons un bon souvenir de ce pays dont la découverte nous a beaucoup intéressés. Là-bas aussi, nous avons élargi notre vision de l'Europe !